Demande de crédit immobilier : le prélèvement à la source pose-t-il problème ?

Demande de crédit immobilier : le prélèvement à la source pose-t-il problème ?

prélèvement à la source

Le prélèvement à la source est-il un frein lors d’une demande de crédit immobilier ? En effet, est-il pris en compte dans le total des charges du ménage et dans ce cas impactera-t-il la capacité d’endettement ?

Le HCSF (Haut conseil de la stabilité financière) a assoupli les règles d’octroi des crédits immobiliers depuis décembre 2020 : 35% au lieu de 33%  d’endettement pour lequel les banques sont tenues de le respecter. Cet organisme présidé par Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, défini les règles d’octroi de crédits que doivent respecter les banques.

Si la capacité d’endettement a donc été augmentée de 2%, la durée maximale d’emprunt a elle baissé de 5 ans soit 16,7%  de moins.

Par le passé, le HCSF n’émettait que des recommandations, et les banques étaient libres de les suivre ou pas. Ce n’est plus le cas depuis presque 2 ans. Les banques peuvent être sanctionnées si elles ne respectent pas ces nouvelles mesures. Cependant, une souplesse leur ai accordée : les banques ont le droit de déroger à ces contraintes dans un volume de 20% maximum de leurs clients : elles pourront jouer sur le taux d’endettement ou la durée du prêt.

Ayant pris connaissance de ces nouvelles règles, les emprunteurs, surtout les plus modestes, se soucient davantage de leur endettement et des charges qu’ils cumulent avant de faire une demande de crédit immobilier. De plus, une nouvelle charge mensuelle est venue s’ajouter directement sur leurs fiches de paie depuis 2 ans : le prélèvement à la source.

Pour rappel, le taux d’endettement est le ratio entre les charges et les revenus mensuels. Un ménage qui gagne 4000€ de revenus et qui paie un total de 1200€ de charges mensuelles a un taux d’endettement de 30%. Dans cet exemple, il pourrait même cumuler 200€ de charges supplémentaires, il serait encore dans les clous (35%). La question se pose donc pour le prélèvement à la source. Est-il ajouté aux charges du ménage ? En effet, depuis sa mise en place, les salaires versés sur les comptes bancaires sont moindre…

Le HCSF précise donc que ce sont les revenus nets à payer avant impôt qui devront être pris en compte. Un ouf de soulagement pour les demandeurs de crédit immobilier. Ce net à payer figure sur le bulletin de paie. La norme juridique s’y rapportant devrait en toute logique être annoncée en ce sens.

Le prélèvement à la source : un frein pour les achats immobiliers ?

Une étude indique que 72% des Français ressentent des craintes liées au prélèvement à la source. Pour ceux qui envisagent une acquisition immobilière dans les deux années à venir, 55 % ont peur d’avoir plus de difficultés à faire face à leurs charges financières.

Sa mise en place sera effective dans quelques jours et les Français ont peur des changements engendrés par le prélèvement à la source. En effet 72% des Français expriment au moins une crainte liée au prélèvement à la source. En tête des craintes, les personnes interrogées citent :

  • des erreurs dans le montant prélevé (34% des Français)
  • la baisse du pouvoir d’achat (24%)
  • le sentiment de gagner moins d’argent (19%)
  • la difficulté de gérer ses finances (16%)
  • le sentiment de payer plus d’impôts (14%)

Les inquiétudes exprimées sont légitimes mais elles ne pourraient durer qu’un temps. Les Français vont avoir besoin de temps pour s’habituer à ce prélèvement à la source. Mais après quelques mois, si le dispositif est efficace et le nombre d’erreurs limité, ces inquiétudes pourraient se dissiper rapidement, ce qui limiterait l’impact négatif réel de la mise en place du prélèvement à la source.

 

 

Crainte d’avoir des difficultés à assumer leurs charges financières

Un tiers des Français qui envisageaient un achat immobilier important en 2019 (voiture, bien immobilier, …) préfère le décaler.

15% des Français confient avoir un projet immobilier dans les deux ans. Parmi eux, 55% ont peur d’avoir plus de mal à faire face à leurs charges financières, notamment le paiement des mensualités. Et 55% également redoutent que la banque leur accorde un montant inférieur à ce qu’ils auraient pu avoir avant la mise en place du dispositif.

Chez les primo-accédants, ces chiffres sont largement plus élevés. Ainsi, 75% craignent des difficultés à faire face à leurs charges financières et 72 % ont peur de voir leur capacité d’emprunt baisser.

Les calculs d’endettement pas modifiés

Bonne nouvelle : d’après les établissements bancaires interrogés, la mise en place du prélèvement à la source ne devrait pas modifier les calculs d’endettement et de capacité d’emprunt. Les banques vont prendre en compte le ‘net à payer avant impôt sur le revenu’ qui reste inscrit sur les fiches de paie en plus du nouveau ‘net à payer après prélèvement de l’impôt ».

Le montant d’impôt déduit du salaire rentrera tout de même bien sûr en ligne de compte dans l’étude globale du dossier et l’évaluation du risque via le calcul du ‘reste-à-vivre’ qui est la somme restante toutes charges déduites (mensualités de prêt, autres prêts en cours, charges diverses, pensions alimentaires, impôts) et dont le montant minimum varie selon les banques avec une moyenne de 750 euros pour un célibataire, 1200 euros pour un couple et 250 euros par enfants à charge. Certaines banques font tout de même exception : elles prennent déjà en compte les impôts en les déduisant du salaire net mais avec la possibilité d’aller jusqu’à 40 ou 50% de taux d’endettement (contre 33% en moyenne).

Pour plus d’informations et de précisions concernant votre souhait d’acquisition immobilière, n’hésitez pas à nous contacter au 04 94 20 33 16 !

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