L’activité dans le logement neuf devrait permettre une meilleure année que prévue en 2019 pour le bâtiment en France. Informations relayées par la FFB (Fédération Française du Bâtiment).
Le bâtiment en France devrait bien se comporter finalement cette année selon la FFB. « Bonne surprise », « inespéré », les adjectifs sont nombreux pour une année qui était prévue plutôt négativement. Les records de baisse des taux ont finalement joué un grand rôle sur le logement neuf, surtout dans l’individuel, car dans le collectif cela permettra juste de limiter la casse. Dans l’ensemble, le bâtiment devrait progresser de 0,2% par rapport à 2018 alors qu’une baisse globale de 4,5% était initialement prévue.
La construction se porte donc bien dans le bâtiment.
Mais en ce qui concerne le secteur de la rénovation, cela reste compliqué. En effet, le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) reste un problème. Il doit être réformé en 2020. Pour le moment, les particuliers hésitent par manque de clarté et de visibilité. Néanmoins, il est prévue une petite hausse des activités de rénovation en fin d’année car le CITE ne sera plus accessible aux ménages aisés l’an prochain. Du coup, une dernière accélération devrait avoir lieu en fin d’année 2019 avant que certains n’y aient plus droit.
Finalement, le chiffre pourrait se monter à plus de 1% de nouvelles activités dans le bâtiment d’ici à la fin de l’année. Cela jouera également sur les emplois estimés à 25 000 nouvelles embauches au lieu des 5000 prévues au départ.
Et si les taux remontent ?
Le bâtiment connaît donc une embellie finalement, mais principalement due aux taux exceptionnellement bas. Qu’en sera-t-il quand ces derniers remonteront ? Cela inquiète le monde du bâtiment, c’est pourquoi la FFB anticipe en posant la question au gouvernement afin que ce dernier prévoit des ajustements de lois. Deux questions préoccupent le bâtiment :
– Le PTZ doit être maintenu : en zones détendues B2 et C dans le neuf. Cela concerne des zones où les ménages à faibles revenus ont la possibilité d’acheter pour la première fois. Pour le moment, le gouvernement l’a déjà réduit de moitié pour le faire disparaître en 2020. L’argument cité par le bâtiment pour son maintien est le faible coût de revient au pays ;
– le CITE : il pourrait être transformé en prime en 2020. Il est aussi prévu la suppression de cette aide aux ménages les plus aisés, et cela inquiète le bâtiment car il s’agit de la catégorie de personnes qui réalise le plus de travaux en France. Ce deuxième sujet doit donc aussi être revu par le gouvernement.